Qu’est-ce que le management participatif ?
Et si les entreprises revoyaient leur style de management ? Le management directif (très organisationnel et peu relationnel), très largement répandu dans la plupart des sociétés pourrait laisser sa place à un type de management plus moderne et ouvert : le management participatif. Il est actuel dans la mesure où il favorise l’innovation et l’émergence de nouvelles idées.
Apparu en Amérique du Nord, ce mode de management vise à replacer l’humain au cœur de l’organisation et ainsi à favoriser le relationnel. Il s’appuie sur l’intelligence collective et permet aux collaborateurs de s’impliquer pleinement dans la vie de l’entreprise et la prise de décisions, effaçant ainsi les frontières hiérarchiques. Chacun peut ainsi mettre ses qualités au service du collectif pour réaliser des objectifs communs.
D’après une étude réalisée par SD Worx (prestataire international de services de ressources humaines et secrétariat social) auprès de salariés de 7 pays européens, 60 % des employés français déclarent se sentir impliqués dans leur entreprise. Néanmoins, ils sont 42 % à considérer ne pas avoir suffisamment leur mot à dire au sein de celle-ci. Le management participatif pour pallier le manque de considération ressenti au sein des organisations, peut être une bonne solution.
Quels sont les atouts du management participatif ?
Le management participatif a de nombreux avantages, que ce soit pour une organisation en elle-même, mais également pour les salariés.
Une démarche managériale participative permet de :
- Redonner du sens : en connaissant et en participant aux différentes étapes et aspects d’un projet, chaque collaborateur comprendra l’intérêt de son travail et se sentira valorisé.
- Encourager un sentiment d’appartenance et d’adhésion en permettant aux salariés de se retrouver dans les valeurs, la culture d’entreprise et de s’impliquer.
- Responsabiliser en renforçant l’autonomie, la prise de décision…
- Favoriser la coopération et l’écoute entre les membres de la structure.
- Accroître la performance des collaborateurs, la productivité de l’organisation et donc le chiffre d’affaires.
- Améliorer la qualité de vie au travail en permettant l’épanouissement personnel et en favorisant le bien-être : réductions des conflits internes, de l’absentéisme…
- Limiter les tensions entre les salariés et la hiérarchie.
- Créer une meilleure ambiance de travail et améliorer le climat social
Comment mettre en place une approche de management participatif ?
Mettre en œuvre une démarche de management participatif demande un remaniement organisationnel. Le manager endosse le rôle d’animateur et non plus de supérieur. Son implication est moindre. Il devra faire preuve d’une écoute active, d’une capacité à déléguer et à mobiliser les troupes. Le manager doit également être doté d’une bonne communication car c’est lui qui désormais permettra la facilitation du dialogue au sein de la société. Le management participatif implique, enfin, la construction d’une relation de confiance entre le manager et les autres membres de l’équipe.
Comment cela se passe-t-il réellement ? Des échanges réguliers seront organisés entre tous les collaborateurs, ou en petit groupe selon le domaine d’expertise de chacun, afin de dialoguer autour d’un problème à régler ou d’un objectif à atteindre. Chaque personne pourra donner son avis, apporter des solutions dans le but d’atteindre un consensus. La prise de décision n’est plus le privilège de la hiérarchie, mais de tous.
Les difficultés et limites du management participatif
Pour être efficace et applicable, le management participatif doit remporter l’adhésion à tous les niveaux : salariés, managers et direction. Il est possible que celui-ci soit mal perçu par exemple par les employés, habitués à un autre type de management.
Si, sur le papier, le management participatif comporte des avantages indéniables, ce type d’organisation n’est pas si simple à mettre en place et demande beaucoup de temps. Le dialogue permanent peut vite devenir chronophage et se transformer en réunionite. Organiser des réunions inutiles est contre productif. Par ailleurs, même en aboutissant à des compromis, certains individus en désaccord seront frustrés et se sentiront parfois même lésés. Enfin, le management participatif ne peut pas être mis en place dans toutes les structures (fonction publique, commerce…) car elles n’y sont pas adaptées.
Le management n’est pas une science exacte. Pour parvenir à un équilibre en interne qui satisfasse au mieux chaque partie, expérimentations, tâtonnements et échecs sont de mise.
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