Quels sont les principes de la RSE ?
Selon la Commission européenne, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) également appelée responsabilité sociale des entreprises est « un concept qui désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ». Moins connu, mais complémentaire à la RSE, l’Investissement Socialement Responsable(ISR) consiste à intégrer de façon systématique et traçable des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance à la gestion financière.
La loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), promulguée en 2019, incite les entreprises à mettre en place une démarche RSE.
La RSE s’articule autour de sept thématiques centrales, définies par la norme ISO 26000 :
- La gouvernance de l’organisation
- Les droits de l’homme
- Les relations et conditions de travail
- L’environnement
- La loyauté des pratiques
- Les questions relatives aux consommateurs
- Les communautés et le développement local
Quels sont les piliers de la RSE ?
La RSE s’appuie sur trois piliers fondamentaux :
- Économique : assurer la stabilité financière et la durabilité d’une entreprise, réduire les coûts…
- Social : garantir la performance et le bien-être des salariés, mener une politique d’inclusion et de transparence…
- Environnemental : agir pour le développement durable ( favoriser les énergies vertes, le local…)
Quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité, toutes les organisations peuvent pratiquer la responsabilité sociétale des entreprises. Une firme qui met en œuvre une démarche RSE va chercher à avoir une portée positive sur la société (socialement et environnementalement responsable), tout en étant économiquement stable et compétitive.
Sensibiliser les collaborateurs à la RSE
Selon une enquête réalisée par Des Enjeux et des Hommes et ekodev, en partenariat avec l’institut de sondage Occurrence, la RSE est importante pour une grande partie des Français (40 %). La RSE est même indispensable pour 19 % des interrogés.
Une organisation qui s’engage dans une démarche RSE implique qu’elle prenne des mesures précises et concrètes. Elle peut par ailleurs inscrire ses engagements dans la charte pour qu’en interne, tout le monde puisse y avoir accès.
Par ailleurs, afin de gagner leur engagement et leur adhésion, les collaborateurs doivent être sensibilisés aux enjeux RSE. En 2020, seuls 8 % des salariés étaient invités à intégrer la RSE à leur pratique métier, alors que 70 % se disaient prêts à s’investir davantage.* C’est souvent le rôle du management de décrire clairement les objectifs de l’entreprise et les impacts souhaités. Cette étape permet aux collaborateurs d’y trouver du sens et de s’investir. En effet, 45 % des interrogés pense que la RSE donne du sens au travail, et près de 25 % estiment qu’elle permet de développer de nouvelles compétences.* La responsabilité sociétale des entreprises peut donc être un moyen pour une organisation de miser sur l’intelligence collective en faisant participer chacun des salariés.
Pourquoi la RSE est bénéfique ?
Pratiquer le RSE permet de répondre aux défis majeurs auxquels est confrontée la société, mais aussi de répondre aux attentes des différents partis (collaborateurs, clients…). Les entreprises qui ne prennent pas en compte ces valeurs peuvent voir leur pérennité menacée. Qu’il s’agisse de favoriser des transports décarbonés ou bien d’opter pour une communication plus transparente, les actions menées par les entreprises pour s’engager doivent être en adéquation avec sa culture et ses valeurs.
La RSE est bénéfique sur de nombreux points. Elle permet à une organisation :
- De soigner son image et sa réputation
- De se différencier davantage de la concurrence
- D’attirer et de fidéliser davantage ses salariés
- D’offrir de meilleures conditions de travail
- De gagner en productivité et donc d’accroitre le chiffre d’affaires
- De faire des économies en limitant le gaspillage
Enfin, la RSE peut aussi être un moyen de lutter contre la solastalgie (éco-anxiété) dont souffre de plus en plus de Français. Elle se traduit par un sentiment d’angoisse extrême face au réchauffement climatique et à la dégradation de l’environnement. Travailler pour une entreprise responsable peut permettre aux salariés de se sentir moins impuissants et donc d’atténuer cette souffrance.
*Source : Observatoire 2020 « Salariés et entreprises responsables », mené par Des Enjeux et des Hommes et ekodev, auprès de 1 016 salariés du secteur privé issus d’entreprises de plus de 250 salariés.