Quel impact après le premier déconfinement sur la santé psychologique des collaborateurs ?
Confinement, peur, télétravail obligatoire, avenir incertain, épuisement, charge de travail supplémentaire… La situation sanitaire a bouleversé nos quotidiens. Les chiffres sur la détresse psychologique des acteurs d’entreprise en France sont alarmants. Selon le baromètre Empreinte Humaine Opinion Way, État psychologique et physique des salariés français après le déconfinement réalisé du 20 au 29 mai 2020, 42 % des collaborateurs étaient en détresse psychologique. 17 % d’entre eux étaient même en détresse psychologique élevée. Des conséquences sur le plan physique ou psychologique en résultaient , ils étaient 35 % à subir des troubles du sommeil.
Enfin, 41 % des travailleurs français estiment que le déconfinement a crée de nouvelles tensions au travail entre les personnes. Interrogés au mois de mai dernier, il sont 50 % à souhaiter que leur entreprise les aide à mieux appréhender psychologiquement leur travail.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Bien que nous soyons plusieurs mois après le premier déconfinement, la souffrance psychologique augmente. 49 % des collaborateurs sont en détresse psychologique aujourd’hui (+ 7 % par rapport à mai 2020). 18 % sont même en détresse psychologique élevée. C’est ce qu’a révélé le baromètre Empreinte Humaine Opinion Way Etat psychologique, risques psychosociaux, burn out des salariés français, réalisé du 19 au 28 octobre 2020. En effet, un million de salariés sont en burn out sévère. Mais quels sont les acteurs les plus touchés ? Selon cette étude, plus on grimpe dans la hiérarchie, plus la souffrance est présente. Les managers ont vu leur santé psychologique se dégrader le plus : 58 % d’entre-eux sont psychologiquement atteints et 25 % d’entre eux sont en détresse psychologique. Concernant les managers de managers, ils sont 72 % à être impactés.
Quelles actions les entreprises mettent-elles en place pour prévenir la détresse de ses collaborateurs ?
Une entreprise sur deux a mis en place des politiques ou un plan d’action de prévention des risques psychosociaux. Ces actions, malheureusement, ne permettent pas de différences significatives sur les niveaux de détresse psychologique. A long terme, les entreprises qui ne favorisent pas le bien-être risquent de provoquer le désengagement de ses collaborateurs. Les salariés ne désirent plus exercer dans un environnement où leur santé psychologique est menacée. En effet, 59 % des travailleurs sont plus exigeants envers leur employeurs pour prendre en compte leur bien-être, selon le baromètre Empreinte Humaine Opinion Way.
Avec cette fin d’année difficile due au second confinement mis en place, la santé psychologique des Français risque de se détériorer davantage. Il est trop tôt pour faire le constat de la situation actuelle, cependant, les entreprises devront certainement s’impliquer d’autant plus et se montrer bien plus vigilantes.