Qu’entend-on par flexibilité au travail ?
Définition
La flexibilité désigne le fait, pour une entreprise, de s’adapter aux évolutions et aux contraintes du marché (baisse ou hausse de la demande, gestion des matières premières…) tout en mobilisant l’ensemble de ses ressources (humaines, matérielles).
Aujourd’hui, la flexibilité au travail renvoie davantage aux méthodes mises en place pour permettre aux collaborateurs une plus grande souplesse. Cette approche leur offre ainsi la possibilité de travailler de manière autonome, de gérer leur temps et leur charge de travail en fonction de leurs besoins personnels et professionnels. Le tout en assurant une productivité et une efficacité optimale.
La flexibilité au travail ne revêt pas un seul schéma. En effet, les méthodes choisies doivent s’adapter et répondre aux particularités d’une entreprise.
Le travail et les attentes évoluent
Les générations se succèdent, le marché du travail se métamorphose et les salariés sont désormais de plus en plus exigeants. La vie professionnelle doit à présent s’adapter à la vie personnelle. En effet, les choses ont beaucoup évolué depuis la pandémie. Avant la crise de la Covid-19, seules 16 % des entreprises avaient des accords de télétravail. Nous sommes donc au début d’une tendance, la demande en flexibilité ne fera que se développer dans les années à venir.
Quelles sont les différentes formes de flexibilité ?
Actuellement, il existe de nombreuses formes de flexibilité au travail :
- La flexibilité qualitative interne : les compétences des collaborateurs sont adaptées en fonction des besoins de l’entreprise. Cela implique donc d’encourager les employés à élargir leurs connaissances. La formation de ces derniers permet de réduire les recrutements.
- La flexibilité qualitative externe : une firme fait appel à des travailleurs externes pour répondre aux besoins changeants et accomplir certaines tâches ou projets.
- La flexibilité quantitative interne : le temps de travail et la durée de travail des employés sont modulés en fonction des variations de la charge de travail.
- La flexibilité quantitative externe : des travailleurs externes sont embauchés pour faire face aux besoins fluctuants de la structure en matière de main-d’œuvre, faisant de ce fait progresser le niveau de sa production.
Pourquoi offrir plus de flexibilité en entreprise ?
Parce que certaines entreprises ont encore des réserves quant aux avantages du travail flexible. Voici 6 bénéfices :
1. Un bien-être des salariés au quotidien
Avoir la maîtrise de son emploi du temps, réduire les temps de trajets maison/travail, s’organiser comme on le souhaite… Premièrement, la flexibilité participe largement au bien-être, à la satisfaction des travailleurs en permettant un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle et donnant ainsi du sens au travail.
2. Une motivation et un engagement décuplés
Les entreprises les plus flexibles ont souvent des liens plus forts avec leurs employés car il y a davantage de confiance. En outre, les salariés se sentent valorisés parce qu’ils sont autonomes. Ils sont donc plus motivés et susceptibles de s’impliquer davantage.
3. Une meilleure rétention des employés
Les entreprises flexibles ont ainsi tendance à avoir des taux de rétention plus élevés pour leurs employés. Ces derniers sont par conséquent plus enclins à rester dans une structure qui met en place des actions pour faciliter l’organisation et l’exercice de leur travail.
4. Une productivité boostée
Les employés sont généralement plus productifs, car ils ont la possibilité de travailler à des moments où ils sont plus efficaces. Ils peuvent aussi échapper aux désagréments de la vie de bureau (promiscuité, manque d’intimité, bruits…) pour un lieu plus propice à la concentration. Enfin, ils peuvent être plus disposés à se dépasser, dans la mesure où ils apprécient l’agilité dont leur employeur fait preuve.
5. Un élargissement du bassin de talents
Les organisations qui offrent des options de travail flexible attirent plus de talents. Les firmes peuvent recruter par exemple des collaborateurs qui vivent loin du lieu de travail. Ou qui ont des engagements familiaux qui ne leur permettent pas de travailler à temps plein par exemple.
6. Un présentéisme et un absentéisme réduits
Le présentéisme a un coût pour les sociétés. En somme être physiquement présent au travail n’est pas toujours synonyme de productivité. Selon une étude réalisée par le site Glassdoor, une personne sur quatre admet être déjà restée au bureau sans être efficace, juste pour être bien vu. Des organisations de travail flexible peuvent désencrer ces idées reçues et les attitudes qui en découlent et permettent ainsi aux collaborateurs de travailler à un rythme qui leur convient.
L’absentéisme est souvent dû à de nombreux facteurs pouvant affecter la présence des employés au travail : problèmes de santé, obligations familiales, urgences, stress… La flexibilité peut aussi dans ces cas de figure donner la possibilité de s’adapter à leur situation, tout en travaillant.
Comment apporter plus de flexibilité en entreprise ?
Finalement, le plus important, c’est la réussite des projets. Ce n’est pas le temps que les salariés vont passer à travailler et l’endroit où ils vont le faire.
D’ailleurs, pour déployer une politique plus flexible, sur mesure, les entreprises peuvent être accompagnées. Positive You, spécialisée dans l’amélioration du bien-être des collaborateurs au travail, propose des ateliers ou des séances de psycho-coaching dédiés à ces problématiques.
Écouter les collaborateurs : que souhaitent-ils ?
Avant de réorganiser le travail, il est crucial pour les entreprises d’identifier clairement ce que ces changements vont engendrer pour les salariés. Par ailleurs, les employeurs doivent impliquer les travailleurs dans ces transformations. Ils doivent aussi demander leur avis pour évaluer leur capacité à s’adapter de manière continue.
La flexibilité doit être vue comme un outil pour améliorer le bien-être et les conditions de travail et non comme une méthode miracle. La flexibilité ne sera pas la même d’une entreprise à une autre et doit donc être mise en place en accord avec tous les partis.
Bien que l’équipe de direction joue un rôle déterminant dans la conduite du changement, il est indispensable que l’ensemble des travailleurs approuvent les nouvelles mesures pour garantir son succès.
Quels aspects du travail rendre plus flexible ?
Les horaires et les lieux de travail :
- Horaires compressés
- Horaires décalés tôt ou tard dans la journée
- Congés flexibles (parentaux, sabbatiques…)
- Possibilité de travailler à domicile ou en déplacement (flex office, télétravail)…
Le contenu et les méthodes de travail :
- Évolution de carrière
- Travail en équipe ou autonomie
- Projets transversaux…
Les contrats de travail :
- Contrats de travail à temps partiel
- Contrats à durée déterminée
- Contrats de travail personnalisé
- Emplois temporaires ou saisonniers
Comment l’entreprise doit-elle mener cette politique ?
Il ne suffit pas de mettre en place de nouvelles pratiques pour plus de flexibilité. En conséquence la structure doit incarner cette valeur et la partager avec tous les acteurs.
Communiquer et accompagner
De prime abord, l’employeur doit communiquer clairement les politiques de flexibilité de la société et ce qui est attendu des collaborateurs. Des formations et des ressources peuvent être proposées aux employés pour les aider à gérer leur temps et leur travail de manière efficace.
Adopter les bons outils collaboratifs
Pour la réussite d’un projet, communication et collaboration sont liées. Une multitude de solutions existent pour faciliter les échanges entre les collaborateurs. Néanmoins, cette diversité peut être néfaste et mener à un surmenage numérique.
Il est en conséquence impératif pour les entreprises de trouver un outil qui facilite la communication entre les membres. Celui-ci doit permettre l’intégration de programmes ou d’applications existants et simplifier efficacement la gestion des projets.
Évaluer et innover continuellement
Quelles que soient les techniques utilisées pour favoriser un environnement flexible, les organisations ne doivent pas cesser de s’améliorer et d’innover.
Cela passe par une évaluation régulière des politiques de flexibilité instaurées pour s’assurer qu’elles sont efficientes et répondent parfaitement aux besoins des salariés. En fonction des retours et des commentaires, des ajustements doivent être faits.
Enfin, les organisations doivent rester à l’affût des tendances en matière de flexibilité et se tenir au courant des mutations du marché du travail pour rester performantes.