Quelle est la psychologie d’un leader ?
Qu’est-ce qui fait qu’un individu est capable d’influencer un groupe, et ce, au-delà de sa position hiérarchique ? Le leadership n’est pas nécessairement inné, bien que des traits de personnalité ou des aptitudes naturelles telles que l’empathie, des habiletés communicatives ou encore une intelligence émotionnelle accrue peuvent favoriser son développement.
Toutefois, le leadership se définit davantage par les compétences d’un individu et sa capacité à influencer que par des qualités personnelles. Sa légitimité dépend de la perception que les collaborateurs ont de lui. Pour pouvoir se positionner en tant que “personne d’influence”, elle doit être capable de définir ou planifier des objectifs à court, moyen et long terme, de planifier, d’assister ou encore d’innover.
Il est donc tout à fait envisageable pour ceux qui le désirent de faire émerger le leader qui sommeille en eux et de développer des savoir-faire en la matière. L’expérience, les formations ou les ateliers permettent de travailler ses soft skills (savoir-être) et hard skills (savoir-faire). Selon les profils, il sera important de parfaire ses connaissances sur différents sujets : intelligence émotionnelle, développement personnel, gestion des conflits, accompagnement du changement…
Quel est le profil d’un bon leader ?
Un bon leader possède une vision claire, communique efficacement, démontre de la bienveillance tout en adoptant une conduite dynamique. Il prend aussi des décisions réfléchies, encourage le développement des talents de son équipe, gère les conflits de manière constructive et incite à la créativité. Un meneur se doit par ailleurs d’être intègre et responsable, de s’adapter aux évolutions tout en incarnant les valeurs de l’entreprise pour laquelle il exerce pour atteindre des objectifs communs.
Un leadership efficace contribue à réduire le taux de turnover, à accroître l’engagement, à attirer des talents et à améliorer la productivité. D’ailleurs, il n’est pas surprenant d’observer que les firmes les plus performantes compte dans leur rang des leaders efficaces.
Les RH peuvent également jouer un rôle clé dans la promotion du développement du leadership au sein de l’organisation. Cette compétence est transversale et peut être développée à tous les niveaux d’une structure pour stimuler la croissance et l’excellence. En effet, le développement du leadership n’est pas seulement l’apanage des dirigeants et des managers. Cela peut concerner un large éventail de profils au sein d’une entreprise, les salariés qui cherchent à progresser dans leur carrière, les nouvelles recrues…
Comment développer ses compétences en leadership ?
La psychologie joue un rôle important lorsque l’on parle de leadership, car celui-ci implique l’interaction entre les individus, la gestion des relations et la motivation des membres d’un groupe ou d’une organisation. Voici 5 compétences clés à travailler :
Approfondir sa conscience de soi
Les compétences en intelligence émotionnelle sont cruciales pour les leaders. Elles incluent la capacité à reconnaître, à comprendre et à gérer ses propres émotions ainsi que celles des autres.
À l’évidence, avant de gagner la confiance d’autrui, il est primordial de se plonger dans une exploration profonde de soi (émotions quotidiennes, pensées automatiques, distorsions cognitives, biais cognitifs…). Cette compréhension aidera à prendre des décisions éclairées et à s’adapter avec aisance à toutes les situations.
La connaissance de soi s’enrichit au fil du temps. En effet, l’expérience de la vie, mais aussi des formations en développement personnel ou du psycho-coaching permettront de se découvrir davantage, mais également de gagner en confiance en soi et de perfectionner son intelligence émotionnelle, sa gestion du stress et des émotions…
Comprendre les autres
Les leaders émotionnellement intelligents sont plus aptes à inspirer la confiance, à maintenir la stabilité émotionnelle, à résoudre les problèmes ou à fédérer. Les dirigeants ou managers doivent avoir une connaissance approfondie des comportements, des motivations, des besoins et des émotions des membres de leur équipe. Des aptitudes en psychologie humaine permettent aux leaders de reconnaître les différences individuelles et de s’adapter en conséquence pour optimiser la performance et la collaboration. Assurément, le leadership se construit ainsi au travers des relations avec les autres.
Comment améliorer sa compréhension des individus qui nous entoure au travail ? Voici quelques moyens d’y parvenir :
- Cultiver une écoute active
- Planifier des entretiens individuels,
- Instaurer une culture du feedback régulier,
- Promouvoir la collaboration,
- Encourager un climat propice aux échanges ouverts,
- Se faire guider par un mentor ou de bénéficier d’un coaching en leadership,
- Suivre des formations et des ateliers portant sur diverses thématiques, notamment la communication interpersonnelle, le management participatif, l’intelligence émotionnelle, la gestion de la diversité et de l’inclusion…
Gagner l’estime et le respect des collaborateurs
Obtenir la considération des employés est essentiel pour un leader. Pour réussir, il est impératif d’être authentique et transparent, d’écouter activement, de communiquer clairement et de faire preuve d’empathie. La confiance mutuelle et l’équité sont fondamentales, tout comme l’encouragement du développement et de l’épanouissement professionnel des salariés.
En tant que meneur, il est aussi important d’être un modèle de comportement, de prendre la responsabilité des erreurs et d’agir avec intégrité. Cette attitude aide à créer un lieu de travail positif où les employés sont plus engagés et fidèles à l’entreprise.
Dompter l’art de la persuasion sans manipulation
Être un meneur requiert d’améliorer sans cesse ses compétences en communication et persuasion. De ce fait, il est important de maîtriser son langage verbal et non verbal (expressions faciales, posture, contact visuel…). Par ailleurs, être convaincant nécessite une préparation minutieuse (élaboration des arguments et leurs objectifs) tout en restant naturel et sincère.
L’influence qu’exerce un bon leader réside également dans sa capacité à négocier. Cela suppose d’apprendre les techniques de communication persuasive. Par exemple, dans le cadre d’une négociation efficace, l’objectif est de créer une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties impliquées. En cas d’opposition, il est crucial de proposer des alternatives favorables pour tous. Et ce, en agissant avec bienveillance et en écoutant attentivement les besoins de l’autre.
Avoir toujours une longueur d’avance
Les “personnes d’influence” doivent mettre toutes les chances de leur côté. L’anticipation et la proactivité sont les clés d’un bon leadership. Le monde actuel, en perpétuelle mutation, est caractérisé par des transformations rapides. Les marchés, les technologies et les besoins des clients évoluent constamment. Pour avoir une longueur d’avance, un leader doit surveiller les tendances, élaborer des scénarios et une planification stratégique, suivre la concurrence et se former continuellement. Tel un précurseur, il est capable de repérer les prémices des tendances émergentes afin d’en exploiter les opportunités d’innovation.
Ainsi, il sera plus facile de s’adapter et de se réinventer face aux imprévus qui peuvent affecter l’activité d’une entreprise pour minimiser les risques. En étant lui-même un innovateur, le leader encourage une culture de la créativité et la recherche constante de nouvelles idées et solutions.
Enfin, les organisations qui ne s’adaptent pas finissent souvent par perdre leur pertinence. Un leader visionnaire apporte de la valeur à ses équipes et à son entreprise. Il permet à cette dernière de rester compétitive et pérenne.